L’acupuncture : de la tradition à la science

Acupuncture

L’acupuncture est une pratique médicale traditionnelle chinoise vieille de quatre millénaires.

Les recherches archéologiques au niveau de la région de Zhengzhou ont permis de retrouver des aiguilles d’acupuncture datant de 4 000 ans. Cette pratique n’a été répandue en Occident qu’à partir du 2e siècle avant notre ère. Quid des pratiques de l’acupuncture, de la Chine antique à nos jours ?

En quoi l’acupuncture consiste-t-elle ?

L’acupuncture consiste à poser avec minutie et précision des aiguilles en bronze sur un ensemble de point acupuncture sommeil. Cette pratique respecte la loi de l’équilibre « Yin » et « Yang » et des 360 points énergétiques qui animent le corps humain. Ces points, répartis au niveau du corps, répondent à un dérèglement précis suivant les divers troubles. L’acupuncture vise ainsi à rétablir l’harmonie et une parfaite entente entre les rythmes et les forces énergétiques internes du corps. Le soulagement de la douleur et la régulation se font soit par un apport en énergie en cas de carence soit par dispersion, s’il y a excès.

Les pensées traditionnelles chinoises sur l’acupuncture

Conformément à la tradition chinoise, le Yin (nuit) s’estompe dès l’aube, et au fur et à mesure que le Yang (jour) se revigore, et inversement au crépuscule. La coexistence de ces deux états se traduit par la prédominance du Yang dans la journée et de Yin dans la nuit. Ce rythme régule ainsi l’activité cardiaque, le système respiratoire, le concept veille-sommeil, et le fonctionnement de l’ensemble du métabolisme humain.

Le concept du rythme yin et yang part du principe que l’homme doit être en parfaite harmonie et en équilibre holistique avec l’univers. Les troubles du sommeil ne sont donc en réalité qu’un dérèglement de cette harmonie, voire un déséquilibre énergétique. Ils résultent de l’agression de l’organisme par des causes externes et internes. Parmi les causes externes figurent les apports énergétiques négatifs du vent, de l’humidité, de la sécheresse, ou de la chaleur. Ceux-ci agressant l’organisme et occasionnent des traumatismes physiques. Par ailleurs, parmi les facteurs internes, on peut notamment citer les âmes viscérales ou les perturbations psychiques. On distingue notamment la colère, la joie, le souci, la tristesse, la peur, ainsi que les antécédents alimentaires.

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Ainsi, une aiguille d’acupuncture est à la fois un axe et un pivot mettant en relation deux rythmes opposés. Pour plus d’efficacité, son implantation doit se faire au niveau d’un certain nombre de point acupuncture sommeil bien précis.

L’état de la recherche scientifique actuelle sur l’acupuncture

Depuis quelques décennies, l’acupuncture suscite l’intérêt des chercheurs scientifiques et de la médecine moderne. En effet, l’évolution des conceptions neurophysiologiques de la douleur est à l’étude. Elles sont pour objectif de déterminer la puissance du pouvoir analgésique de cette pratique qui pourrait être efficace en interventions chirurgicales.

Cependant, rien qu’en terme de conception, l’acupuncture est apparentée à deux références bien distinctes. Pour les adeptes de la médecine traditionnelle chinoise pure, cette notion se conçoit en fonction des types d’aiguilles, des points, de méridiens, de l’énergie yin et yang. Les scientifiques abandonnent souvent ces principes d’origine et ne considèrent que les mécanismes neurophysiologiques, neurohormonaux déclenchés par l’acupuncture. Dans cette logique, les points sont exploités pour y appliquer d’autres agents physiques, comme des fréquences sonores, des lasers ou des fréquences magnétiques. Les effets de l’acupuncture s’apparentent beaucoup plus à des procédés de stimulation tactiles. Cette pratique non-invasive, au pouvoir hypoalgésique, est très sollicitée en chirurgie. Les aiguilles émettent du courant électrique afin de libérer des endorphines ou des morphines, ce qui a pour effet d’atténuer une sensation douloureuse.

Reconnaître officiellement l’acupuncture comme faisant partie intégrante de la médecine moderne impliquerait :

  • De démontrer les fondements physiopathologiques, histologiques, cytologiques, immunologiques et biologiques de celle-ci ;
  • De déterminer plus précisément tout point acupuncture sommeil ;
  • D’inventorier les substances hormonales en cause ;
  • De démontrer son efficacité thérapeutique avec des échantillons d’essais cliniques, pour en tirer des conclusions scientifiques fiables ;
  • D’émettre des protocoles méthodologiques en accord avec les acupuncteurs. Les résultats de recherches réalisées par ces praticiens doivent cependant y être intégrés.

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